Patrick Bèle / Le Figaro
Le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), dont le candidat était favori, aurait acheté des votes.
Plus de 79 millions de Mexicains ont élu dimanche un président de la République, 128 sénateurs, 500 députés fédéraux, 579 députés locaux, 6 gouverneurs, 1 chef de gouvernement du District fédéral et 876 maires. La campagne électorale au Mexique s'est déroulée dans une ambiance de suspicion générale, les accusations de fraudes s'étant multipliées jusqu'au dernier jour entre les candidats. Surtout vis-à-vis du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), qui espérait retrouver la présidence de la République avec Enrique Pena Nieto.
Des vidéos montrant des militants du PRI achetant des votes ont été diffusées plusieurs jours avant le scrutin. Les techniques de fraude ont évolué: désormais, les «acheteurs de vote» exigent une photo du bulletin, prise avec un téléphone portable, avant de verser la seconde moitié des sommes convenues. Les 18 gouverneurs du PRI ont apparemment été sommés, lors d'une réunion secrète, d'obtenir des quotas de vote en faveur du PRI, moyennant rémunération. Le Parti de la révolution démocratique (PRD) a diffusé 3 000 cartes prépayées du magasin Soriana portant le sigle de la Confédération des travailleurs mexicains, liée au PRI. Au total, dans l'État de Mexico, plus de 1 million de cartes de ce type auraient été distribuées.
Mobilisation des jeunes
«Enrique Pena Nieto affirme représenter un nouveau PRI, plaisante Jesus Sosa, un militant du mouvement Morena, qui soutient le candidat du PRD Andres Manuel Lopez Obrador. Mais la seule différence avec l'ancien, c'est l'amélioration des techniques d'achat de vote!» Le PRI a démenti et accusé à son tour le PRD et le Parti d'action nationale (PAN, droite au pouvoir) d'utiliser l'argent des États qu'ils dirigent pour influencer le vote.
Alors qu'au gigantesque siège du PRI se déployaient d'impressionnantes installations en prévision de la victoire - des centaines de journalistes accrédités, des dizaines de camions de retransmission, des tentes pour accueillir des milliers de sympathisants -, la candidate du PAN, Josefina Vazquez Mota, est allée prier samedi pour la victoire à la basilique Notre-Dame de Guadalupe.
Des dizaines de milliers d'étudiants ont participé samedi à une marche pour réclamer un scrutin juste et appeler les électeurs à la vigilance. Ils ont observé une halte devant le siège de Televisa pour réclamer une information plus équilibrée à la principale chaîne de télévision, qui concentre 80 % de l'audience. Selon le quotidien britannique The Guardian, des accords auraient été passés entre le PRI et Televisa, pour assurer au candidat une image positive. Le collectif étudiant Yosoy132 a donné des consignes pour surveiller le scrutin: dénoncer les irrégularités par Twitter et prendre des photos des résultats dans chaque bureau de vote.
Le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), dont le candidat était favori, aurait acheté des votes.
Plus de 79 millions de Mexicains ont élu dimanche un président de la République, 128 sénateurs, 500 députés fédéraux, 579 députés locaux, 6 gouverneurs, 1 chef de gouvernement du District fédéral et 876 maires. La campagne électorale au Mexique s'est déroulée dans une ambiance de suspicion générale, les accusations de fraudes s'étant multipliées jusqu'au dernier jour entre les candidats. Surtout vis-à-vis du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), qui espérait retrouver la présidence de la République avec Enrique Pena Nieto.
Des vidéos montrant des militants du PRI achetant des votes ont été diffusées plusieurs jours avant le scrutin. Les techniques de fraude ont évolué: désormais, les «acheteurs de vote» exigent une photo du bulletin, prise avec un téléphone portable, avant de verser la seconde moitié des sommes convenues. Les 18 gouverneurs du PRI ont apparemment été sommés, lors d'une réunion secrète, d'obtenir des quotas de vote en faveur du PRI, moyennant rémunération. Le Parti de la révolution démocratique (PRD) a diffusé 3 000 cartes prépayées du magasin Soriana portant le sigle de la Confédération des travailleurs mexicains, liée au PRI. Au total, dans l'État de Mexico, plus de 1 million de cartes de ce type auraient été distribuées.
Mobilisation des jeunes
«Enrique Pena Nieto affirme représenter un nouveau PRI, plaisante Jesus Sosa, un militant du mouvement Morena, qui soutient le candidat du PRD Andres Manuel Lopez Obrador. Mais la seule différence avec l'ancien, c'est l'amélioration des techniques d'achat de vote!» Le PRI a démenti et accusé à son tour le PRD et le Parti d'action nationale (PAN, droite au pouvoir) d'utiliser l'argent des États qu'ils dirigent pour influencer le vote.
Alors qu'au gigantesque siège du PRI se déployaient d'impressionnantes installations en prévision de la victoire - des centaines de journalistes accrédités, des dizaines de camions de retransmission, des tentes pour accueillir des milliers de sympathisants -, la candidate du PAN, Josefina Vazquez Mota, est allée prier samedi pour la victoire à la basilique Notre-Dame de Guadalupe.
Des dizaines de milliers d'étudiants ont participé samedi à une marche pour réclamer un scrutin juste et appeler les électeurs à la vigilance. Ils ont observé une halte devant le siège de Televisa pour réclamer une information plus équilibrée à la principale chaîne de télévision, qui concentre 80 % de l'audience. Selon le quotidien britannique The Guardian, des accords auraient été passés entre le PRI et Televisa, pour assurer au candidat une image positive. Le collectif étudiant Yosoy132 a donné des consignes pour surveiller le scrutin: dénoncer les irrégularités par Twitter et prendre des photos des résultats dans chaque bureau de vote.
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