Nota publicada por el diario Le Monde de Francia (nada más falta que Peña Nieto diga que también los medios internacionales están haciendo guerra sucia, che puto).
Le candidat du vieux Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, centre), Enrique Peña Nieto, 45 ans, est en tête des sondages pour l’élection présidentielle au Mexique, fixée au 1er juillet 2012. Problème, cet ancien gouverneur de l’Etat de Mexico (2005-2011), a un cadavre dans le placard, celui de sa première épouse, qui pourrait faire exploser en vol sa candidature.
L'ancien parti hégémonique détient déjà deux tiers des Etats de la fédération.
La majorité des jeunes Mexicains n’ont pas connu le long règne du PRI, au pouvoir pendant 71 ans.
Il avait fallu la répression sanglante du mouvement étudiant de 1968 pour que le prestige du PRI soit ébranlé. Depuis 2000 dans l'opposition, le parti a eu le temps de se refaire une virginité.
Début décembre, Peña Nieto est allé faire un tour à la Foire internationale du livre de Guadalajara. Lors d’un débat public, il a été incapable de citer les titres des trois livres dont la lecture l’aurait le plus marqué. Il a invoqué la Bible et s’est trompé sur l’auteur d’un ouvrage dont il a fini par mentionner le titre.
http://www.youtube.com/watch?v=OynEdUe3K5A
La gaffe, digne d’un prétendant républicain aux Etats-Unis, a fait la joie des réseaux sociaux mexicains. Un compte Twitter @libreria Peña Nieto a été spécialement crée pour la circonstance. La fille du candidat, Paulina, voulant prendre sa défense, a traité ses détracteurs de « bande de cons » et de « prolé[taires] » qui critiquent par pure « jalousie ».
« Le père ignorant et la fille imbue de son appartenance de classe, voilà le genre de personnes qui aspirent à nous gouverner », a répliqué un internaute. Peña Nieto a été obligé de s’excuser.
« Les failles verbales et les lacunes culturelles de [l’ancien président] Vicente Fox s’expliquaient venant d’une droite provinciale, rurale, a souligné le député Porfirio Muñoz Ledo, ancien candidat présidentiel. Mais Peña Nieto vient d’un milieu PRI raffiné, celui de l’ancien président Adolfo Lopez Mateos, et il s’est révélé le comble de la vacuité et de l’ignorance. Même ses collaborateurs reconnaissent qu’il a tout le hardware, mais pas de software. »
En 2007, Monica Pretelini, l’épouse de Peña Nieto et la mère de ses trois enfants, est morte à la suite d’une crise d’épilepsie. Les convulsions ont provoqué un arrêt cardiaque et respiratoire. La maladie avait été diagnostiquée depuis deux ans. Y aurait-il eu négligence ? Malgré des versions contradictoires, on s’est contenté des conclusions du médecin.
Mais sur Internet, l’accusation d’homicide, volontaire ou involontaire, revient sans cesse. Interrogé une fois à la télévision sur les causes du décès de sa femme, Peña Nieto a eu un trou de mémoire ! C’est vrai qu’il avait tourné la page : dès 2008, il a annoncé sa liaison avec l’actrice Angélica Rivera.
http://www.youtube.com/watch?v=OynEdUe3K5A
Le Mexique est à feu et à sang, à cause de la lutte contre les « narcos ». L’offensive gouvernementale a fait sauter les fragiles équilibres des pouvoirs locaux et régionaux. La prochaine campagne présidentielle risque fort de devenir une « sale guerre », où tous les coups bas sont permis. L’issue du scrutin n’est pas indifférente aux cartels de la drogue.
Au gouvernement, le ministre de la sécurité publique, Genaro Garcia Luna, s’est fait une réputation de fouineur et de manipulateur. Il s’est montré incapable de mettre la main sur le mafieux « Chapo » Guzman, l’homme le plus recherché au monde depuis la mort de Ben Laden, mais il aurait des dossiers sur toute la classe politique mexicaine.
Dans ces conditions, Peña Nieto arrivera-t-il jusqu’au bout de la course ? Et s’il était l’élu, qui détiendrait le pouvoir derrière le trône présidentiel ?
Le candidat du vieux Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, centre), Enrique Peña Nieto, 45 ans, est en tête des sondages pour l’élection présidentielle au Mexique, fixée au 1er juillet 2012. Problème, cet ancien gouverneur de l’Etat de Mexico (2005-2011), a un cadavre dans le placard, celui de sa première épouse, qui pourrait faire exploser en vol sa candidature.
L'ancien parti hégémonique détient déjà deux tiers des Etats de la fédération.
La majorité des jeunes Mexicains n’ont pas connu le long règne du PRI, au pouvoir pendant 71 ans.
Il avait fallu la répression sanglante du mouvement étudiant de 1968 pour que le prestige du PRI soit ébranlé. Depuis 2000 dans l'opposition, le parti a eu le temps de se refaire une virginité.
Début décembre, Peña Nieto est allé faire un tour à la Foire internationale du livre de Guadalajara. Lors d’un débat public, il a été incapable de citer les titres des trois livres dont la lecture l’aurait le plus marqué. Il a invoqué la Bible et s’est trompé sur l’auteur d’un ouvrage dont il a fini par mentionner le titre.
http://www.youtube.com/watch?v=OynEdUe3K5A
La gaffe, digne d’un prétendant républicain aux Etats-Unis, a fait la joie des réseaux sociaux mexicains. Un compte Twitter @libreria Peña Nieto a été spécialement crée pour la circonstance. La fille du candidat, Paulina, voulant prendre sa défense, a traité ses détracteurs de « bande de cons » et de « prolé[taires] » qui critiquent par pure « jalousie ».
« Le père ignorant et la fille imbue de son appartenance de classe, voilà le genre de personnes qui aspirent à nous gouverner », a répliqué un internaute. Peña Nieto a été obligé de s’excuser.
« Les failles verbales et les lacunes culturelles de [l’ancien président] Vicente Fox s’expliquaient venant d’une droite provinciale, rurale, a souligné le député Porfirio Muñoz Ledo, ancien candidat présidentiel. Mais Peña Nieto vient d’un milieu PRI raffiné, celui de l’ancien président Adolfo Lopez Mateos, et il s’est révélé le comble de la vacuité et de l’ignorance. Même ses collaborateurs reconnaissent qu’il a tout le hardware, mais pas de software. »
En 2007, Monica Pretelini, l’épouse de Peña Nieto et la mère de ses trois enfants, est morte à la suite d’une crise d’épilepsie. Les convulsions ont provoqué un arrêt cardiaque et respiratoire. La maladie avait été diagnostiquée depuis deux ans. Y aurait-il eu négligence ? Malgré des versions contradictoires, on s’est contenté des conclusions du médecin.
Mais sur Internet, l’accusation d’homicide, volontaire ou involontaire, revient sans cesse. Interrogé une fois à la télévision sur les causes du décès de sa femme, Peña Nieto a eu un trou de mémoire ! C’est vrai qu’il avait tourné la page : dès 2008, il a annoncé sa liaison avec l’actrice Angélica Rivera.
http://www.youtube.com/watch?v=OynEdUe3K5A
Le Mexique est à feu et à sang, à cause de la lutte contre les « narcos ». L’offensive gouvernementale a fait sauter les fragiles équilibres des pouvoirs locaux et régionaux. La prochaine campagne présidentielle risque fort de devenir une « sale guerre », où tous les coups bas sont permis. L’issue du scrutin n’est pas indifférente aux cartels de la drogue.
Au gouvernement, le ministre de la sécurité publique, Genaro Garcia Luna, s’est fait une réputation de fouineur et de manipulateur. Il s’est montré incapable de mettre la main sur le mafieux « Chapo » Guzman, l’homme le plus recherché au monde depuis la mort de Ben Laden, mais il aurait des dossiers sur toute la classe politique mexicaine.
Dans ces conditions, Peña Nieto arrivera-t-il jusqu’au bout de la course ? Et s’il était l’élu, qui détiendrait le pouvoir derrière le trône présidentiel ?
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